Béatrice Auvray, habitante du quartier depuis plus de 20 ans, je suis l’animatrice du réseau des cohabitants de L'accordâge, Place des Fêtes, à Paris.
Sensible au sujet de l’isolement de certains retraités et aux difficultés de logement des étudiants, j’ai l’idée que ces deux générations peuvent tisser des liens utiles pour leur propre épanouissement, entre eux deux, puis également au sein d’un réseau de cohabitants.
Après une carrière dans les Ressources humaines en entreprise, je suis animée par l’envie de fonder et développer une association basée sur des valeurs de transmission, par les échanges interculturels & intergénérationnels, à l'échelle d'un tissu de voisinage. C’est une structure où dominent des valeurs humanistes telles que
- la stimulation énergisante du collectif qui permet de (re)trouver le goût d’agir
- chacun trouve sa place, dès lors qu’il est tour à tour dans les deux rôles, appreneur ou apprenant, intégré dans une boucle de partage et de co-construction.
Ana Celestino est artisane couturière et habitante du quartier depuis une dizaine d’années. Elle affiche une joie de vivre et un investissement sans limite et est aujourd’hui un des piliers de l’association!
Ana s'est fait connaître en proposant gracieusement à ses voisins & sur Facebook Village Jourdain de produire
des masques dans des tissus qu’ils apporteraient. Il s’est avéré que ces tissus portaient souvent une
histoire à raconter.
Elle propose des ateliers basés sur ces notions d'up-cycling et de customisation qui concourent à l'économie
circulaire et solidaire et à la revalorisation d'un "matrimoine" un peu délaissé (la beauté de nos chiffons), autant qu'à des valeurs d'écologie et d'économie plus respectueuses des personnes.
Celles-ci sont elles-mêmes, porteuses de cette valeur ajoutée par leur créativité, leur volonté, leur solidarité...
Romane (à gauche) et Eva, chargées de développement à L'accordâge depuis le 1er avril 2021.
Nous sommes convaincues que la solidarité intergénérationnelle est un bon moyen de dynamiser un quartier et d'apporter une meilleure qualité de vie à ses habitant·es. Nous pensons que le maintien du lien social entre les personnes permet de les rassembler autour d'intérêts communs et ainsi de développer l'entraide, la communication et l'ouverture sur l'autre.
Après une licence en histoire de l’art et archéologie à Nantes, Eva s’est dirigée vers un master plus engagé politiquement pour étudier les rapports sociaux de genre à Bordeaux. La rédaction de son mémoire touchant à sa fin, elle décide de mettre un pied dans le monde associatif dans le cadre d’un service civique.
Romane quand à elle s’est spécialisée en sociologie avec une licence qu’elle a complétée avec un double master en sociologie et anthropologie. Après une expérience dans une association d’aide médico-sociale pour les migrants, elle nous a rejoint comme volontaire en service civique et souhaite participer au développement d'une recherche action.